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Google supprime google.fr et google.tn : ce que ça change vraiment pour votre SEO

Et si Google.fr disparaissait ? Et Google.tn aussi ?

Ce n’est pas une rumeur. C’est une annonce officielle de Google : les domaines locaux de recherche (comme google.fr, google.tn, google.ch, etc.) vont progressivement rediriger tous les utilisateurs vers google.com.

Le message de Google est simple : « Peu importe le domaine que vous tapez, vous verrez toujours des résultats pertinents en fonction de votre position géographique. »

Sur le papier, c’est rassurant.

Mais dans les faits ? Cette décision change la donne pour des milliers de sites, en particulier ceux qui misent sur le référencement local, la présence régionale ou une stratégie SEO multilingue.
Car si Google modifie la manière dont il affiche les résultats par pays… alors il modifie aussi l’équilibre concurrentiel.

Et dans ce nouvel équilibre, certains sites vont grimper.
D’autres vont perdre des positions sans comprendre pourquoi.

Google.fr, Google.tn, Google.ch… vont disparaître ?

Le 16 avril 2024, Google a discrètement publié un billet officiel sur son blog : une annonce qui semble mineure… mais qui pourrait avoir de profondes conséquences sur la manière dont les internautes accèdent à l’information, et sur la visibilité des sites dans les résultats de recherche.

Google va progressivement rediriger tous les domaines de recherche locaux — comme google.fr, google.tn, google.ch ou google.be — vers une seule version mondiale : google.com.

Autrement dit : taper google.fr vous redirigera automatiquement vers google.com, quel que soit le pays où vous vous trouvez. Une décision prise, selon Google, dans un souci d’uniformité et de simplification de l’expérience utilisateur.

L’entreprise précise que la géolocalisation de l’utilisateur restera active. Peu importe que vous passiez par un domaine local ou non, vous continuerez à voir des résultats adaptés à votre position. C’est en tout cas la promesse.

Mais cette annonce soulève plusieurs questions essentielles :

  • Si tout le monde passe par google.com, comment Google détermine-t-il désormais la pertinence locale ?
  • Les critères de ranking vont-ils favoriser davantage les sites “internationaux” au détriment des sites plus locaux ?
  • La disparition des ccTLD de recherche (country-code top level domains) ne va-t-elle pas affaiblir les signaux SEO régionaux qui faisaient la force des sites bien implantés sur un marché ?

Pour beaucoup de professionnels du SEO, cette évolution n’est pas une simple redirection technique. C’est un changement stratégique, qui va rebattre certaines cartes — en particulier pour ceux qui ciblent plusieurs marchés géographiques.

Ce que Google ne dit pas : les résultats ne sont pas toujours les mêmes

Google affirme que la redirection vers google.com n’impactera pas la pertinence des résultats, car la localisation de l’utilisateur sera toujours détectée automatiquement via son adresse IP, sa position GPS ou les paramètres de son compte.
Mais cette promesse, si elle semble logique sur le plan technique, ne résiste pas à l’épreuve du terrain SEO.

Faisons le test :

Tapez un mot-clé stratégique comme “agence web” sur google.fr, google.com ou google.ch, tout en restant au même endroit, sur le même ordinateur, avec la même IP.

🔍 Résultat ? Le classement des sites n’est pas le même.
Un site classé 5e sur google.fr peut se retrouver 7e sur google.com, ou totalement absent sur google.ch.

Pourquoi ? Parce que le moteur de recherche n’utilise pas uniquement votre géolocalisation physique pour classer les résultats. Il continue à prendre en compte plusieurs éléments :

  • Le ccTLD du domaine recherché (le .fr, .tn, .ch que vous tapez)
  • La langue du navigateur
  • Le comportement utilisateur historique dans chaque pays
  • Le profil des sites concurrents sur chaque version
  • Le contenu linguistique, les backlinks locaux, la pertinence culturelle

En réalité, chaque ccTLD de recherche (google.fr, .tn, .ch, etc.) fonctionne comme une couche de filtrage” qui influence la manière dont les résultats sont ordonnés.
Et cette couche-là disparaît.

C’est là que le changement devient stratégique :
➡️ La disparition de ces domaines locaux supprime une barrière technique naturelle entre les marchés.
➡️ Ce sont désormais les signaux “globaux” ou “géolocalisés” que vous aurez su construire vous-même qui feront la différence.

Et sans un SEO local solide, certains sites vont perdre des positions du jour au lendemain, simplement parce que Google ne “filtrera” plus par domaine local.

Pourquoi c’est un vrai changement pour le SEO

À première vue, ce que fait Google semble logique : peu importe que vous tapiez google.fr ou google.com, les résultats seront adaptés à votre position. Donc si vous êtes en Tunisie, même en passant par google.com, vous verrez des résultats tunisiens. C’est vrai. Google utilise toujours votre localisation (via l’adresse IP, le GPS ou votre compte Google) pour personnaliser les SERPs. Mais ce qu’on oublie, c’est qu’avant, le domaine local que vous utilisiez (comme google.tn ou google.fr) jouait lui-même un rôle dans le filtre algorithmique. Il influençait la manière dont Google sélectionnait et ordonnait les résultats.

Un site tunisien, avec un domaine .tn, hébergé localement, pouvait bénéficier d’un petit avantage naturel sur google.tn. Même chose pour un .fr sur google.fr. Cela ne garantissait pas la première position, mais cela favorisait la visibilité locale — surtout si la concurrence n’était pas trop féroce. Le ccTLD du moteur (google.fr, google.ch…) faisait office de filtre régional implicite.

Demain, si toutes les recherches passent par google.com, ce filtre disparaît. Cela ne veut pas dire que Google va ignorer la géolocalisation, bien au contraire. Mais cela veut dire que le moteur ne pourra plus s’appuyer sur le domaine local tapé par l’utilisateur comme signal de contexte. Résultat : si vous voulez continuer à dominer localement, vous devrez faire ce travail vous-même. Plus aucun “biais automatique” ne viendra vous aider.

Il faudra donc renforcer tous les signaux de localisation que vous pouvez contrôler : la langue, le contenu culturellement adapté, les données locales (adresse, numéro, plan), les backlinks en provenance de sites régionaux, la présence dans Google Business Profile, les balises hreflang, etc. Si vous ne le faites pas, un site générique en .com, bien optimisé à l’international, pourrait passer devant vous — même s’il n’est pas implanté localement.

En résumé, Google ne tue pas le SEO local, mais il vous demande désormais de le mériter.

Quels sites seront les plus impactés ?

Ce changement ne touchera pas tout le monde de la même manière. Certains sites, très bien ancrés localement avec une stratégie SEO claire et robuste, s’en sortiront sans trop de dégâts. Mais pour d’autres, ce basculement vers google.com risque de faire très mal.

Les plus exposés ? D’abord, les petits sites locaux qui bénéficiaient jusqu’ici d’un “coup de pouce” implicite grâce au domaine de recherche local (google.fr, google.tn, google.be…). Beaucoup d’entre eux ne sont pas forcément bien optimisés techniquement, ni fortement maillés en backlinks, mais ils ressortaient parce qu’ils étaient “dans le bon pays, au bon endroit”.

Ensuite, il y a les sites qui ciblent plusieurs pays, mais sans vraie stratégie multirégionale. Des sites en .com, qui vendent en France, en Suisse, en Belgique, en Afrique francophone… mais avec un seul contenu en français, un seul catalogue, un seul tunnel de vente. Ce genre de configuration fonctionnait tant que l’on pouvait compter sur la segmentation naturelle offerte par les domaines locaux de recherche. Mais demain, cette segmentation disparaît. Il faudra prouver à Google, de manière structurée, que votre site est pertinent pour chacun de ces marchés.

Et bien sûr, les entreprises qui dépendent beaucoup de leur visibilité organique locale — artisans, commerçants, e-commerces spécialisés, agences locales, sites de niche — vont devoir se poser une question simple : est-ce que je suis encore visible quand je tape mes mots-clés sur google.com ?

Car c’est désormais ce moteur-là que vos clients utiliseront, peu importe leur pays. Et si vous n’avez pas solidifié vos fondations locales, vous pourriez voir fondre votre trafic sans comprendre pourquoi.

Ce que vous devez faire maintenant

Si vous attendez que votre trafic chute pour réagir, il sera déjà trop tard. Le passage à google.com pour tous les pays est progressif, mais inévitable. Et même si Google continue de géolocaliser les résultats, le fait de supprimer le filtre naturel des domaines locaux va rebattre les cartes. Il est donc temps de reprendre le contrôle — et de ne plus compter sur des automatismes qui disparaissent.

Voici les actions prioritaires à mettre en place dès maintenant :

1. Auditez vos positions par pays.
Ne vous fiez plus à une seule version de Google. Vérifiez comment votre site se positionne en France, en Tunisie, en Belgique, en Suisse, etc. Utilisez des outils capables de simuler la géolocalisation exacte (SEMrush, Ahrefs, SE Ranking, Serprobot…) et comparez. Il est fort possible que vos positions varient d’un pays à l’autre, même pour la même requête. Et ce sera encore plus vrai après la bascule.

2. Activez ou corrigez vos balises hreflang.
C’est l’un des seuls moyens de dire à Google : “cette page est pour tel pays, dans telle langue”. Que vous ayez un site multilingue ou juste plusieurs variantes d’un même contenu, le hreflang est devenu indispensable pour éviter les mélanges d’intention et les conflits entre versions régionales.

3. Renforcez vos signaux de présence locale.
Adresse, téléphone, mentions de la ville ou du pays, plan Google Maps, pages de contact par région, avis clients géolocalisés, nom de domaine ou sous-domaine par pays, données structurées LocalBusiness, backlinks locaux… Tout compte. Et tout doit être aligné. Google doit pouvoir lire votre ancrage local sans effort.

4. Adoptez une vraie logique multirégionale.
Si vous vendez dans plusieurs pays, ne vous contentez pas d’une seule page “internationale”. Créez des sous-pages spécifiques, adaptez les expressions, les monnaies, les visuels, les textes. Ce n’est pas un effort inutile : c’est la seule manière d’exister durablement sur plusieurs marchés dans un Google unifié.

5. Ne vous fiez plus à vos habitudes.
Ne tapez plus simplement votre mot-clé sur google.fr en pensant que tout est ok. Ce n’est plus google.fr qui décide. C’est google.com, en fonction d’une multitude de critères que vous devez désormais piloter activement.

Conclusion : Google ne tue pas le SEO local… mais il change les règles

La disparition des domaines comme google.fr ou google.tn est bien plus qu’un détail technique. C’est un changement silencieux, presque invisible, mais qui va redistribuer les positions dans les résultats de recherche à l’échelle mondiale.

Ce que Google cherche, c’est l’unification. Un seul point d’entrée pour tout le monde, peu importe le pays. Mais en supprimant ces filtres nationaux, Google vous oblige à prouver votre légitimité sur chaque marché. Vous ne serez plus favorisé “par défaut” parce que vous êtes en .fr ou en .tn. Ce sont vos signaux SEO réels, visibles et mesurables, qui devront parler à votre place.

Alors non, Google ne vous pénalisera pas. Il ne vous rétrogradera pas volontairement. Mais si vous ne faites rien, vous serez simplement moins visible que les autres.

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez anticiper ce changement, et même en faire un levier.
Mais à une condition : reprendre le contrôle de votre stratégie SEO, et arrêter de compter sur des effets de bord qui n’existeront plus demain.

Parce qu’une chose est sûre : ceux qui ne bougent pas vont reculer.